dimanche 10 juin 2007

Le criminel retourne toujours sur les lieux du crime, dit-on.
Et si c'était vrai ?
Et si cette fixation que j'ai de retourner dans mon ancien quartier que j'ai quitté vers mes 11 ans, pouvait avoir un lien avec ma propre mort.
Et si je m'étais assassinée moi-même à cet endroit?
Peut-être n'est-ce que de la nostalgie...
Reste qu'hier, j'y suis allée en voiture, seule, dans les petites rues de mon quartier d'enfance.
Sont remontés de nombreux souvenirs, bons et mauvais. Mauvais surtout.
Peut-être y suis-je aussi allée pour tenter de tourner la page...Celle de mon enfance.
Je me surprends aussi souvent à me balader en vélo et trainer dans les parcs pour me balancer sans voir passer les heures. Comme une petite fille. Comme la petite Pascale. Comme si je m'accrochais toujours à cette partie de moi que je suis incapable de laisser partir complètement...
J'ai maintenant 18 ans depuis quelques semaines et je vis cette entrée dans le monde adulte beaucoup mieux que je ne l'imaginais. J'avais si peur...et puis je vois bien que ça ne change rien. Sinon que je me sens enfin grandir, devenir une jeune femme plus autonome, indépendante et confiante.
Comme quoi il faut affronter ses peurs, pour se rendre compte qu'on était effrayé pour rien du tout.

C'est la même chose avec la maladie. Plus j'avance dans la guérison, plus je me rends compte que j'étais terrifiée pour absolument rien.

Plus on se visualise comme la femme qu'on souhaiterait être, plus on le devient. Si je continue à me considérer comme une fillette effrayée qui a besoin de ses petites roues d'en arrière, plus je le resterai.



1 commentaire:

Pam a dit…

"Plus on se visualise comme la femme qu'on souhaiterait être, plus on le devient. Si je continue à me considérer comme une fillette effrayée qui a besoin de ses petites roues d'en arrière, plus je le resterai" Totalement d'accord !