jeudi 5 avril 2007

Il était une fois.

Pas de blog sans d'abord une petite présentation.
J'aimerais toutefois sauter cette première partie, l'éviter, y revenir plus tard peut-être, mais une chose que j'ai enfin appris avec le temps, c'est qu'il faut affronter ses peurs.
Me voilà confrontée à mon éternelle hantise : une page blanche, d'un vide angoissant, remplie à craquer d'un rien-du-tout qui noue mon estomac, une page d'un blanc immaculé, vierge et pure que je devrais salir de mots, de phrases de paragraphes difficiles à expulser.

Dix minutes se sont écoulées, puis quinze, puis vingt sans qu'aucune lettre n'y soit inscrite : rien à faire, je demeure figée, retenant mon souffle à m'asphyxier. Tic, toc, tic, toc.
Le temps ne s'arrêtera pas pour toi, Pascale.
Reste que cette première phrase, celle ayant pour but de me présenter, fait apparaître deux blocs de ciment au bout de mes pieds. Je bloque.
Il n'est pas facile de présenter quelqu'un qu'on vient tout juste de découvrir et qu'on connaît malgré tout à peine. Pour le moment, contentons-nous d'un maigre et cliché ''Je m'appelle Pascale et après 18 'Bonne Fête' trop précoces, je me suis enfin décidée à pointer le bout de mon nez''.
Un accouchement quelque peur tardif, dira-t-on ?
Ma mère a effectivement porté une fillette effrayée durant 18 printemps.
Un foetus ridiculement trop grand pour demeurer accroché au placenta de maman.
Mais, voilà, c'est chose faite.
Mon dernier blog traitait de mon combat, de ma 'survie', de mes souffrances. Celui-ci parlera maintenant de ma vie, mes joies et mes peines, mes peurs aussi, mais en tant qu'individu unique, que personne propre, qu'entité entière, la vraie moi. Avec ses qualités et ses défauts, ses particularités, ses forces et ses faiblesses...
À moi de rassembler les piècles du puzzle une fois pour toutes.



'Fragile' a l'unique et égoïste objectif de me détacher de cette dualité, de dévoiler ma vie en tant que guérie, que survivante, que vainqueure, que jeune femme...en tant que moi, point. Après mon anorexorcisme, ma décision de lâcher prise sur la maladie, de me libérer de mes chaînes, me voici tout simplement, moi. Enfin. Pascale, 18 ans, étudiante en Arts Plastiques et vainqueure d'un long combat.


1 commentaire:

Annie Marie a dit…

Et bien enchantée, Pascale, de faire ta connaissance. Quand je te lis, quand je t'écris, j'oublie que 10 années de vie nous séparent. J'ai toujours l'impression de communiquer avec une fille à peine plus jeune que moi... mais non.... 10 ans de moins!!! Et en y repensant bien, c'est si merveilleux de savoir que tu t'ouvres sur toi-même, sur le monde et sur la VRAIE VIE dès 18 ans. Tu t'imagines ce que ça signifie? J'ai 28 ans Pascale... et je VIS que depuis l'année qui vient de s'écouler. J'ai donc ouvert les yeux sur ce tout ce que toi tu vois présentement qu'à mes 27 ans.... Est-ce que cela te réconforte et te motive de penser que tu ÉCONOMISERAS tout ce temps que moi j'ai carrément perdu!? Tu profiteras de ces années.. tu les vivras.. tu seras DANS TA VIE... c'est vraiment fantastique! De belles années t'attendent Pascale.. et tu peux être fière de d'être réveillée à temps pour les vivre pleinement... Bravo!
Annie Marie xxx